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Mes p'tites souris, mes p’tits lapins,

Je m'appelle Balie. Je suis apparue le 19 aout 2009 dans les entrailles de la Matrice de SHOT ONLINE et de la volonté de mon Ange Gardien, avec pour unique but: prendre du plaisir à jouer au golf avec des partenaires multiples.
Ce joli blog ne se veut qu'un reflet des bons et mauvais moments passés dans le Joli monde de SHOT ONLINE (S.O : SOland), une fenêtre ouverte, aussi, sur les rencontres parfois ennuyeuses, souvent jubilatoires avec les autres jolis êtres issus également du ventre de S.O.
Les premières heures passées avec les Essoliens et Essolliennes (habitants de SOland) ont mis en évidence des similitudes avec votre monde du dehors... Ce joli monde, propre, bien rangé, où tout est beau et harmonieux n'en cache pas moins, derrière ses apparences, des injustices, des inégalités, des travers qui se doivent d'être dénoncés!
Les dénoncer non seulement pour tenter de les combattre de ce coté-ci de l'écran, mais aussi parce qu'obtenir des avancées sur la condition des filles, sur la préservation de l'environnement, le pouvoir d'achat et les conditions de travail à SOland (pour ne citer que ceux-là) aura forcément un impact sur ces mêmes sujets dans votre grand monde du dehors!
Puis, raconter les belles rencontres que je fais chaque jour autour du square, dans le sable ou au bord du green rendra peut être certains d'entre vous finalement un peu plus optimiste sur la nature Essolienne comme sur la nature Humaine. C'est le moins que je puisse souhaiter à mes p'tites souris et mes p'tits lapins...
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mardi 27 septembre 2011

Chroniques d'Yonsé #1


Ce récit est la suite des Chroniques du Square. Si tu arrives ici pour la première fois, commences plutôt par ici:

http://baliejolicoeur.blogspot.com/2011/06/chroniques-du-square-11-la-genese.html


Cela fait plusieurs mois maintenant que j’ai quitté René au pied de la grande montagne fer. Je ressens toujours cette boule dans ma poitrine quand je repense à lui et à toutes ces mésaventures qui nous sont arrivées. Souvent, je m’assois sur un banc dans un coin du square où personne ne passe et je contemple le talisman qu’il m’avait offert. Plus d’une fois des gouttes ont roulé sur ma joue. Étrange cette sensation humide qui trouble la vue, rougit les yeux et me serre la gorge. Je m’empresse à chaque fois de les essuyer avant qu’un joueur du square ne les voie. C’est que les personnages de ce côté-ci du monde ne pleurent jamais. Ils rient, ils ragent, ils râlent, mais ne connaissent ni la tristesse, ni la souffrance, ni la peine. C’est une faculté que j’ai gardé du monde du dehors et je ne saurai dire vraiment si c’est une bonne ou une mauvaise chose. Quand ce sentiment vous prend, tout le reste passe au second plan. Le présent se mêle au passé et la confusion vous immerge. Paralysée dans le néant, je ne peux que subir cet état, me laissant porter dans cet océan doux-amer. La douleur de me sentir à tout jamais loin d’un être cher vient alors en écho au plaisir de l’illusion d’être à ses côtés par la pensée. Une fois passés ces moments de nostalgie mélancolique et que la routine reprend ses droits, on n’est plus tout à fait la même, quelque chose semble s’être affirmé en vous. Comme si la douleur du début, en roulant le long de la joue, venait s’y déposer en part infime, la rendant ainsi à chaque fois un peu moins intense et plus familière.



Les jours se suivaient et se ressemblaient. L’excitation des tournois-guilde et les parties avec mes amis les plus fidèles ne soulageaient qu’un temps ce pénible sentiment qui vous dépeuple tout un square par le simple fait qu’un seul être vous manque.

L’autre soir, alors que je venais enfin de réaliser mon premier HIO, j’étais excitée comme jamais. Depuis des mois j’attendais ça, croyant que cet instant n’arriverait jamais. J’eus à ce même instant le souvenir de ce qui était advenu au musée de cire quelques mois plus tôt et, naturellement, me revint à l’esprit Mr Jackson, Line et René à qui je dédiais en silence cet exploit. Un moment après, une fois l’effervescence retombée et que j’étais sur le point de me retirer du square, je reçu un courrier bien curieux. Je dus le relire à plusieurs reprises pour bien comprendre de quoi il s’agissait, de vérifier que ce n’était pas l’objet d’un canular ou d’une blague d’un canasson taquin. Tout semblait indiquer que ce message était bien authentique même si je ne savais pas comment il avait pu parvenir jusque dans ma messagerie. Qu’auriez-vous pensé si, à ma place, vous aviez reçu le billet suivant :



Ma très chère Balie,

Depuis que nous ne nous sommes point vus, mes pensées vont souvent vers toi. J’espère imaginer que tout va pour le mieux pour toi et tes amis. Pour Line et moi, il n’en est pas de même. Les choses ici ne vont pas comme elles le devraient. J’aurais voulu ne pas devoir te demander quoi que ce soit qui pourrait te porter préjudice, mais je suis maintenant contraint de me rendre à l’évidence que toi seule peut nous venir en aide. Je ne peux t’expliquer ici le détail de mes tourments, mais si tu le veux, tu as la possibilité de venir vers moi grâce au talisman que je t’ai offert. Le mage particulier du Roi m’a assuré que ton passage parmi nous serait sans danger, il te suffit que tu le portes sur toi et que tu y penses très fort lors du voyage.

Je suis à la fois impatient de te revoir et contrarié que ce soit dans un moment difficile pour le royaume. Toutefois, je comprendrai si pour quelque raison que ce soit, tu ne veuilles prendre le risque de quitter ton monde et tes amis, je ne t’en tiendrai pas grief. Sache que tu restes à jamais dans mon cœur et que je te suis pour toujours redevable de l’aide que tu m’as apportée pour retrouver Line.

Affectueusement.

René.

P.-S. : félicitations pour ton trou-en-un ! J’ai ressenti très fort ta joie, comme si j’y étais…



J’ai longtemps douté du sérieux de ce message, car il me semblait impossible que René puisse avoir les moyens nécessaires dans son monde pour envoyer des courriers électroniques. D’un autre côté, fallait-il vraiment que je m’arrête à ce détail, compte tenu de l’invraisemblance de tout ce qui m’était déjà arrivé de l’autre côté de notre univers ? Et puis, René semblait être assisté d’un mage ; ne sont-ils pas les mieux placés pour savoir comment communiquer avec des esprits lointains ? De toute façon, même s’il devait persister une forte probabilité pour que ce message soit un leurre, j’étais prête à traverser de nouveau la métagalaxie s’il le fallait, pour tenter la chance de me retrouver ne serait-ce qu’un instant auprès de René. La difficulté qui demeurait maintenant était de prévoir quand un nouveau crash-système se produirait, pour de nouveau me glisser derrière chez Potter et accéder au siège de la félicité. Heureusement, ce soir-là Laperle était en jeu, compte tenu de la piètre qualité de son matériel et de sa connexion chancelante au serveur, je pouvais aisément présager d’un crash total. J’eus à peine le temps de passer récupérer dans mon sac quelques affaires de mon casier avant que Laperle ne paralyse une fois de plus tout le jeu. Arriver jusqu’au local aseptisé où se trouvait le siège fut un jeu d’enfant. M’y lover fut à nouveau un plaisir exquis que la pudeur m’interdit d’en décrire les détails ici pour ne pas risquer d’attiser la malsaine curiosité d’éventuels jeunes lecteurs.