Là ça commence vraiment à être désagréable !
On passe des heures et des jours à se perfectionner, à peaufiner son swing, on apprend à lire le relief des greens, à doser ses coups, on choisi du nouveau matériel, de nouvelles tenues et on monte au niveau supérieur. Des fois on réussit des coups sublimes qui nous font exploser de joie, on se sent vraiment géniaux même que tous les superlatifs n’y suffiraient pas.
Mais quand même ! Je ne veux pas croire que tous les résidents de Soland ne vivent que pour ça !? Pourtant nombreux sont ceux qui jouent chaque balle comme si leur honneur était en jeu, et si par malheur vous faites équipe avec eux et que vous êtes d’humeur à plaisanter et ironiser sur le put à 0,7 yard que vous venez de louper, le lourd silence qui s’en suit vous glace le sang à vous en faire claquer des dents même sous un soleil de plomb…
Du coup vous vous concentrez histoire de vous rattraper sur le drive suivant et là, patatra ! Crispée vous ratez le zéro et la balle zigzague à 2 ou 3 yards devant vous. Etrangement vous vous attendez alors à entendre les rires en boite comme dans les mauvaises sitcoms télévisées… mais rien ! Même pas un petit mot de soutien, de réconfort, pour reprendre confiance en vous… vous avez beau expliquer qu'à la partie précédente vous avez fait eagle à ce même trou, votre partenaire n’esquisse même pas un signe de dédain ! Pour sûr, il vient de vous abandonner lâchement dans votre désarroi et vous laisser seule face à l’équipe adverse qui affiche au moins dix niveaux de plus que vous et un HC à – 32 !
Malgré la bienveillance de vos adversaires (ils savent bien qu’ils vont vous manger toute crue) vous vous sentez terriblement humiliée, rabaissée, amoindrie, diminuée, avilie, (je continue?), dévalorisée, affligée, accablée, vidée, anéantie, consternée, (encore ?),…
Une fois la colère passée, vous vous demandez ce qui peut bien motiver ce **n de joueur à vouloir faire équipe le temps d’une partie et qu’il vous lâche, alors qu’il était avec une séduisante partenaire, pleine d’humour et d’esprit, animée d’un vif sens de la solidarité et même plus si affinité ! (on se calme là ! c’est pour rire !)
Comment peut-il ne pas avoir compris que l’intérêt de ce monde c’est justement ce temps passé à rencontrer des partenaires d’un match, d’un jour ou d’une vie, à se soutenir coute que coute devant les aléas qui se présentent à vous ; l’on sait bien, nous tous, qu’une partie n’est jamais gagnée tant que la dernière balle n’est pas rentrée dans le dernier trou !
Et quel intérêt s’il l’on gagnait chaque match ? De toute façon on trouvera toujours plus fort que soi même lorsque l’on s’appelle Tatania33 avec un lv de 80, il suffirait alors d’aller sur les serveurs US pour le constater…
Imaginez simplement que vos partenaires sont des gens exceptionnel (la preuve : ils jouent avec vous !), prenez un peu de temps pour les connaître et mettez un peu de légèreté dans ces parties parfois lourdingues bon sang ! On est là pour se distraire pas pour revivre le stress d’un travail avilissant.
Cela me donne envie de créer une guilde de filles, exclusivement, qui se retrouveraient dans cette volonté de décoincer un peu tous ces machos testostéronés qui transformeraient le plus ludique des jeux en concours de biscottos hypertrophiés. J’espère que dans quelques jours cela sera chose faite. Peu importera le niveau, le HC, le classement interguilde,… seule comptera l’idée de vouloir faire de chaque partie un moment unique et inoubliable pour tous, quel qu’en soit le résultat.
Je sais que cela est possible tant ces derniers jours j’ai vécu des heures entières de pur bonheur avec barnsss, mon ptit chéri certes, et aussi avec guigui, juju, god, pour les plus fidéles, et de nombreuses autres rencontres au fil du hasard.
Et puis il y a aussi ces belles âmes qui donnent un relief particulier aux paysages, aussi plats que soient nos écrans d’ordinateurs, et font que chaque minute partagée, même pendant de longs drives silencieux, vous font sentir unique et précieuse malgré le lien fragile du faible signal wifi qui nous relie…
Ces âmes sont rares ! J’en ai rencontré une à Soland, et chaque minute passée loin des greens en sont autant de perdues à de futiles occupations… je m’en vais à nouveau à la recherche de mon Patounet adoré !