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Mes p'tites souris, mes p’tits lapins,

Je m'appelle Balie. Je suis apparue le 19 aout 2009 dans les entrailles de la Matrice de SHOT ONLINE et de la volonté de mon Ange Gardien, avec pour unique but: prendre du plaisir à jouer au golf avec des partenaires multiples.
Ce joli blog ne se veut qu'un reflet des bons et mauvais moments passés dans le Joli monde de SHOT ONLINE (S.O : SOland), une fenêtre ouverte, aussi, sur les rencontres parfois ennuyeuses, souvent jubilatoires avec les autres jolis êtres issus également du ventre de S.O.
Les premières heures passées avec les Essoliens et Essolliennes (habitants de SOland) ont mis en évidence des similitudes avec votre monde du dehors... Ce joli monde, propre, bien rangé, où tout est beau et harmonieux n'en cache pas moins, derrière ses apparences, des injustices, des inégalités, des travers qui se doivent d'être dénoncés!
Les dénoncer non seulement pour tenter de les combattre de ce coté-ci de l'écran, mais aussi parce qu'obtenir des avancées sur la condition des filles, sur la préservation de l'environnement, le pouvoir d'achat et les conditions de travail à SOland (pour ne citer que ceux-là) aura forcément un impact sur ces mêmes sujets dans votre grand monde du dehors!
Puis, raconter les belles rencontres que je fais chaque jour autour du square, dans le sable ou au bord du green rendra peut être certains d'entre vous finalement un peu plus optimiste sur la nature Essolienne comme sur la nature Humaine. C'est le moins que je puisse souhaiter à mes p'tites souris et mes p'tits lapins...
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dimanche 27 septembre 2009

Pink Panthers


Là ça commence vraiment à être désagréable !




On passe des heures et des jours à se perfectionner, à peaufiner son swing, on apprend à lire le relief des greens, à doser ses coups, on choisi du nouveau matériel, de nouvelles tenues et on monte au niveau supérieur. Des fois on réussit des coups sublimes qui nous font exploser de joie, on se sent vraiment géniaux même que tous les superlatifs n’y suffiraient pas.

Mais quand même ! Je ne veux pas croire que tous les résidents de Soland ne vivent que pour ça !? Pourtant nombreux sont ceux qui jouent chaque balle comme si leur honneur était en jeu, et si par malheur vous faites équipe avec eux et que vous êtes d’humeur à plaisanter et ironiser sur le put à 0,7 yard que vous venez de louper, le lourd silence qui s’en suit vous glace le sang à vous en faire claquer des dents même sous un soleil de plomb…

Du coup vous vous concentrez histoire de vous rattraper sur le drive suivant et là, patatra ! Crispée vous ratez le zéro et la balle zigzague à 2 ou 3 yards devant vous. Etrangement vous vous attendez alors à entendre les rires en boite comme dans les mauvaises sitcoms télévisées… mais rien ! Même pas un petit mot de soutien, de réconfort, pour reprendre confiance en vous… vous avez beau expliquer qu'à la partie précédente vous avez fait eagle à ce même trou, votre partenaire n’esquisse même pas un signe de dédain ! Pour sûr, il vient de vous abandonner lâchement dans votre désarroi et vous laisser seule face à l’équipe adverse qui affiche au moins dix niveaux de plus que vous et un HC à – 32 !

Malgré la bienveillance de vos adversaires (ils savent bien qu’ils vont vous manger toute crue) vous vous sentez terriblement humiliée, rabaissée, amoindrie, diminuée, avilie, (je continue?), dévalorisée, affligée, accablée, vidée, anéantie, consternée, (encore ?),…



Une fois la colère passée, vous vous demandez ce qui peut bien motiver ce **n de joueur à vouloir faire équipe le temps d’une partie et qu’il vous lâche, alors qu’il était avec une séduisante partenaire, pleine d’humour et d’esprit, animée d’un vif sens de la solidarité et même plus si affinité ! (on se calme là ! c’est pour rire !)

Comment peut-il ne pas avoir compris que l’intérêt de ce monde c’est justement ce temps passé à rencontrer des partenaires d’un match, d’un jour ou d’une vie, à se soutenir coute que coute devant les aléas qui se présentent à vous ; l’on sait bien, nous tous, qu’une partie n’est jamais gagnée tant que la dernière balle n’est pas rentrée dans le dernier trou !

Et quel intérêt s’il l’on gagnait chaque match ? De toute façon on trouvera toujours plus fort que soi même lorsque l’on s’appelle Tatania33 avec un lv de 80, il suffirait alors d’aller sur les serveurs US pour le constater…



Imaginez simplement que vos partenaires sont des gens exceptionnel (la preuve : ils jouent avec vous !), prenez un peu de temps pour les connaître et mettez un peu de légèreté dans ces parties parfois lourdingues bon sang ! On est là pour se distraire pas pour revivre le stress d’un travail avilissant.



Cela me donne envie de créer une guilde de filles, exclusivement, qui se retrouveraient dans cette volonté de décoincer un peu tous ces machos testostéronés qui transformeraient le plus ludique des jeux en concours de biscottos hypertrophiés. J’espère que dans quelques jours cela sera chose faite. Peu importera le niveau, le HC, le classement interguilde,… seule comptera l’idée de vouloir faire de chaque partie un moment unique et inoubliable pour tous, quel qu’en soit le résultat.



Je sais que cela est possible tant ces derniers jours j’ai vécu des heures entières de pur bonheur avec barnsss, mon ptit chéri certes, et aussi avec guigui, juju, god, pour les plus fidéles, et de nombreuses autres rencontres au fil du hasard.



Et puis il y a aussi ces belles âmes qui donnent un relief particulier aux paysages, aussi plats que soient nos écrans d’ordinateurs, et font que chaque minute partagée, même pendant de longs drives silencieux, vous font sentir unique et précieuse malgré le lien fragile du faible signal wifi qui nous relie…

Ces âmes sont rares ! J’en ai rencontré une à Soland, et chaque minute passée loin des greens en sont autant de perdues à de futiles occupations… je m’en vais à nouveau à la recherche de mon Patounet adoré !








dimanche 20 septembre 2009

Carpe diem



Bon, l’idée ce n’est pas de se prendre la tête pour le simple plaisir de se faire du mal à réfléchir - si ! Moi ça me fait mal quand je réfléchi, comme quand je fais un footing après plusieurs semaines sans courir, le lendemain j’ai tout les muscles endoloris, je peux à peine descendre des marches ; réfléchir, c’est pareil, dés le lendemain matin je suis crevée et ne suis plus bonne qu’à trainer devant TF1 un coca à la main…

Cela n’empêche pas que des fois il faut se faire violence et outrepasser les capacités de la blonde qui est en nous (ou du blond pour les hommes !) – ceci dit, je n’ai rien contre les blondes en étant moi-même une (selon les jours), mais on parle ici de « blonde » en tant que « concept », c’est-à-dire cette partie de nous même qui ne demande qu’à rester à la surface des choses, de ne surtout pas essayer de comprendre quoi que ce soit, profiter simplement du temps qui s’écoule sans se rendre même compte qu’il passe et nous emporte inexorablement avec lui vers les…, vers le…, …, vers quoi exactement ? Ah ! Vous voyez ! Vous aussi vous commencez à réfléchir et à vous poser ces questions qui rendent tout drôle…

Les jours passent, on enfile les trous, on enchaine les parcours, on gagne des tournois (enfin, moi pas trop !), on change de tenue (très souvent par contre, ça me console de mes défaites…) on passe aux niveaux supérieurs et on en est très content(e)… et pour quoi faire ? Hein ?

Et bien, pour progresser, pour s’amuser, pour gagner des NG, changer son matériel pour du plus performant, se mesurer à de nouveaux concurrents, avoir de nouveaux amis, faire progresser sa guilde, faire des affaires aux enchères (je sais toujours pas comment !), améliorer son HC, et puis…, et puis quoi ?

Voila ! On y est !

ET PUIS QUOI ?

Vous savez vous ? Vous avez une idée ?

J’attends…

J’en ai passé des minutes à y réfléchir à ça, assise sur un banc du square en guettant que ma jauge de fatigue vire au jaune, impatiente qu’elle disparaisse pour vite courir (toujours courir) vers le couloir spatio-temporel qui me téléportera dans la spirale infernale de nos tristes vies d’Essolien(ne), contraints que nous sommes tous – tel Sisyphe tentant de hisser en vain son rocher au sommet de la colline – de sans cesse créer son espace, driver, putter, réparer – créer, driver…

Aidez-moi !

Réfléchissez à tout ça vous aussi lorsque vous serez sur un banc, non seulement ça vous donnera l’air plus intelligent mais en plus le temps passera un peu plus vite, et si vous trouvez alors un sens à tout ça, laissez moi un commentaire ici même. Moi, je vais me coucher maintenant, demain la journée va être longue : téléshopping, secret story, les feux de l’amour, la roue de la fortune, histoires naturelles…




mardi 15 septembre 2009

Rendez-vous au bac à sable...


Ces quelques jours loin de notre petit monde m’ont étés bien douloureux.
Me sentir loin de vous mes p’tits chéris, de votre présence, de votre humour, de votre gentillesse à mon égard, tout cela m’a fait ressentir une peine sans nom où chaque journée semblait ne jamais s’achever…
J’en arrivais même à regretter toutes ces discussions ineptes entre Guigui et barnsss sur les qualités intrinsèques de telle série de clubs comparées à d’autres, chacune ayant des noms imprononçables ! Ainsi que leurs réactions admiratives réciproques quant à leurs performances et leurs statistiques en temps réel. Et ça compare leur taux de G.I.R, leur drive maxi, leur H.C. sur tel ou tel parcours, je vous passe tous les détails…
Je ne sais par quelle association d’idées tout cela m’a rappelé quelques vagues souvenirs de bribes de dialogues entendus autour de bac de sables, non pas sur des parcours de golf mais dans des cours de récréations… de maternelles !
Qui n’a jamais été témoin ou coupable de telles conversations, lorsque nous étions petits enfants, où il était question du nombre considérable de billes acquises avec une incomparable bravoure, de « bâtons » plus ou moins long ou plus ou moins dur ainsi que des distances auxquelles certains étaient capables de faire pipi avec. Des démonstrations pouvaient parfois être réalisées si cela était nécessaire, surtout si l’une d’entre nous se risquait à mettre en doute de prétendues performances quasi inhumaines. Qui d’entre nous, les filles, ne s’est jamais alors retrouvée désignée juge arbitre pour départager deux prétendants à l’égo surdimensionné au titre suprême?
Fluctuant alors entre curiosité, excitation, effroi et cet indescriptible sentiment de puissance et d’influence sur les garçons, qui perdure encore bien des années plus tard, nous nous sentions même pas honteuses de provoquer ces situations ridicules.

Soland n’est-il pas à l’image de ces temps et de ces lieux anciens dans nos souvenirs, où les clubs sont de parfaits substituts à l’appendice masculin, les drives comparables aux mini-jets maladroits des garçons arc-boutés en avant avec leurs culottes courtes sur les chevilles,…
Et à quel plaisir pourrait-on apparenter celui qu’est ressenti lorsque la petite balle blanche pénètre dans le petit trou bordé de gazon ?
Je ne verrai plus jamais du même œil mes p’tits lapins maintenant ! Comment ne pas les imaginer comme quand ils avaient 5 ou 6 ans en train de se disputer l’attention exclusive de la mignonne tant convoitée ?
La vie à SOland semble en fait tout aussi désuète que celle du grand monde, guidée par des pulsions archaïques et où l’échelle des valeurs entre les habitants se réfère à des compétences biens peu significatives, là où il s’agirait plutôt de développer des solidarités et permettre à chacun de postuler au bonheur…
Mais l’espoir réside tout de même dans cette capacité qui subsiste, malgré tout, dans chacune et chacun d’entre nous à faire revivre le petit enfant qui hante notre for intérieur et qui se tient toujours prêt à faire ressurgir son innocente malice.
Tant qu’il vivra en nous, le grand jeu de la vie subsistera.

La maturité de l'homme, c'est quand il a retrouvé le sérieux qu'il avait au jeu quand il était enfant.
Nietzsche


 

mercredi 9 septembre 2009

Un peu d’amour dans ce monde de brutes…

Je souhaiterai réagir un peu plus sérieusement sur des allusions, des commentaires, que je perçois de-ci delà sur certains de mes posts,  le forum de S.O.,  les fairways et qui peuvent être taxés de « pro-féministes » !
Pourquoi pro ?
Rechercher un peu plus de justice ne veut pas dire obtenir des privilèges particuliers. Au même titre que défendre la cause des enfants, par exemple, ce n’est pas faire du « pro enfantisme », celle des animaux du « pro animalisme », celle des sans logis du « pro sdfisme » !
Loubna Ahmed al-Hussein, femme Soudanaise, à risqué 40 coups de fouet pour avoir porté un pantalon et finalement n’a été condamnée « qu’à » un mois de prison!
Dans d’autres régions du monde les femmes sont condamnées quotidiennement à sortir en burka dans la rue pour ne pas provoquer les basses pulsions instinctives des mâles qui ne sauraient pas se maîtriser à la vue d’un visage, d’un bras ou d’une jambe dénudée !
Des burkinis sont maintenant disponibles pour permettre des bains de mer ou à la piscine… c’est déjà bien que ces femmes puissent profiter du plaisir de l’eau, faudrait pas qu’elles exagèrent et en demandent trop non plus!
Mais vous vous dites que cela se passe loin de notre petit monde de SOland, dans d’autres cultures, d’autres pays…
Regardez un peu ce qu’il se passe dans vos quartiers, collèges et lycées. Auprès des hommes politiques et la place qu’ils donnent aux femmes dans leurs formations  et à l’Assemblée. Dans ces grandes entreprises qui ne sont dirigées que par une infime proportion de femmes présentes dans les équipes de cadre et qui, de plus, perçoivent un salaire inférieur à compétences égales !
Le port du pantalon, quant à lui, ne s’est démocratisé que depuis une quarantaine d’année en France.
Dénoncer cela ce n’est pas faire du pro féminisme ! Bien au contraire !
Quand une société évolue en réduisant ses inégalités arbitraires avec toute une composante de sa population, en l’occurrence les femmes, c’est tout le monde, les hommes y compris, qui en tirent profit.
Cautionner que des catégories d’individus soient marginalisés comme le sont aussi les handicapés, les sans emplois, les sans logis, les seniors…c’est non seulement laisser cette société se développer uniquement sur des valeurs de rentabilité, d’utilité à la création de richesses boursières qui ne profiteront qu’à certains privilégiés, mais aussi risquer que chacun d’entre nous soit tôt ou tard enfermé dans l’une de ces mêmes catégories !
Si ça c’est être pro féministe, alors tout le monde devrait l’être ! Faites évoluer la condition des femmes, à SOland comme au dehors, et c’est toute l’humanité qui progressera…

La femme est l’avenir de l’homme ! Louis Aragon.

 

dimanche 6 septembre 2009

Res Publica!

Avez-vous remarqué l’importance de l’argent à SOLand ?
A moins de rester assis sur son banc à longueur de journée, il ne se passe rien sans que vous ayez à payer ou à être payé. Aux enchères, en boutique, aux casiers, pour jouer, pour faire des échanges… aucun acte gratuit !
Entretenir un complexe avec tous ces terrains de golf, ces fonds de commerces et son personnel doit en effet représenter un budget conséquent !
Mais où sont et qui sont ceux qui décident des services qui sont proposés et les prix qu’ils couteront ?
N’y aurait-il pas besoin, à SOland, d’un peu plus de transparence et de démocratie ?
Une société progressiste ne se doit-elle pas d’inclure ses citoyens dans chaque processus de décision qui les concerne ?
Nous consommons à longueur de journée, nous jouons pendant des heures, l’esprit focalisé sur la jauge, occupé à viser le 0%. Et pendant ce temps des choix primordiaux, qui affecterons notre avenir, se font sans savoir par qui ni où et surtout sans que l’on tienne compte éventuellement de notre avis !
Rien qu’un exemple : qui peut me dire s’il sait d’où viennent et comment sont fabriqués les produits que nous achetons ? Les boissons, les balles, les clubs, les vêtements… seraient-ils importés de Chine et fabriqués par de jeunes enfants surexploités et dans des conditions de travail moyenâgeuses ?
Oui ? Non ? Comment savoir ? Comment en être certain ?
Et puis la gestion de l’eau et de l’énergie ! Est-ce fait de la manière la plus rationnelle et économe ?
Je n’ai vu aucune éolienne ni panneau photovoltaïque pour l’instant, et pourtant ce n’est pas la place qui manque ni le soleil et le vent d’ailleurs !

  • Va t’on devoir payer une taxe « Carbonne » parce que les décideurs occultes n’auront pas fait le nécessaire ?
  • Récupère-t-on l’eau de pluie ?
  • Comment sont arrosés les fairways et les greens ? 
  • Les engrais sont-ils bien biodégradables ?
Voila bien des questions que nous devrions tous, habitants de SOland, nous poser et traiter en citoyen responsable.
Cessons d’être traités comme de vulgaires avatars manipulés tel des marionnettes !
Réagissons ! Sans nous ce monde n’aurait aucune valeur et nos dirigeants invisibles n’y survivraient pas longtemps.
Faisons entendre nos voix et que notre condition d’Essolien(ne) évolue pour plus de considération et de respect !

NOUS sommes SOland !


jeudi 3 septembre 2009

Des nuits plus belles que le jour

Voila deux soirées consécutives que je passe avec mes deux fidèles chéris, barnsss et Guiguiczo, ainsi que des coéquipier(e)s de passage non moins adorables (une belle pensée pour jurassien21 et smoky).
Ce doit être difficilement imaginable pour ceux qui ne vivent pas à SOland, de penser que certaines parties de golf peuvent provoquer des fou-rires irrépressibles ! On s’attendrait naturellement à énormément de sérieux, de concentration, de rigueur, de silence, voire d’auto-contemplation dans la recherche de la réalisation gestuelle du swing parfait. Or, les arènes de Rufus résonnent encore de nos éclats de rires, de nos cris, des gloussements complices lors des coups lamentablement ratés du partenaire se concluant souvent sur un quadruple bogey (si ! si ! même pour Guiguiczo – niveau 54 / HC -20 !). Le vent n’a pas encore effacé les empreintes laissées lorsque nous nous roulions par terre à la limite de l’hypoxie due aux spasmes abdominaux incontrôlés ! Nous en pleurions littéralement dans nos culottes !
ici Guiguiczo tentant un swing qui finira dans la mare!
Des moments comme ceux-là, il n’y en a pas souvent à SOland comme ailleurs. Des matchs avec des adversaires qui se prennent au sérieux, comme si leur égo, amour propre ou réputation risquaient d’être irrémédiablement dépréciés, sont malgré tout courants.
Mais des fois, en insistant, en chatouillant, on réussi à détendre quelque peu l’atmosphère parfois glaciale même si l’on se trouve à Volcano…
Que deviendrait SOland si nous nous laissions emporter par la gravité des dramatiques conséquences sur sa fiche de score, d’une balle percutant un palmier en plein drive ( ça m’est arrivé deux fois !) ou terminant docilement sa course dans le bassin du bord de green ?…
Et si nos discussions se limitaient aux inesthétiques raccourcis de langage : « bj, bvo, dmg, mci, pg… » ?
Nos journées sont trop courtes, même si le soleil ne se couche jamais à SOland (faudra qu’on en parle de ça un jour !), pour que trop de temps soit perdu à autre chose qu’à rire de soi et plaisanter avec ses amis, qu’ils soient des amis d’un match ou pour la vie.
« Il n’y a pas de honte à préférer le bonheur », disait Albert Camus.

mardi 1 septembre 2009

L’insoutenable ingratitude de l’être.


Ce week-end dernier je l’ai passé avec mon barnissou chéri.
Depuis longtemps je n’avais été aussi heureuse. Des heures et des heures durant, nous avons arpenté bien des fairways, contourné des bunkers, caressé sensuellement les hautes herbes, et même parfois, disparu derrière des bosquets touffus…
Complices, comme si nous nous étions toujours connus ; il suffisait d’un geste, d’un signe, d’un mot pour que nos sens s’éveillent de nouveau et ressentir parfaitement la même émotion l’un comme l’autre. LE Bonheur !
Même lorsque nous disputions des tournois, que l’on ait étés adversaires ou co-équipiers, nous étions transportés par la douce ivresse de la symbiose réciproque de nos sentiments…
Lorsque l’un faiblissait, l’autre le soutenait, l’encourageait. Transcendant ainsi tous les obstacles, toutes les épreuves, nous survolions littéralement les parcours sous le regard ébahis des autres joueurs et des spectateurs présents.

Puis, après dimanche est venu lundi.

Encore anesthésiée par toute cette ivresse, c’est avec une impatience certaine que je me suis apprêtée à m’éveiller de nouveau dans le joli monde de SOland pour y retrouver celui qui était devenu l’Unique pour moi. Lui pour moi, comme moi pour lui!
Du moins c’est ce que je pensais…

Un rapide tour d’horizon au square m’a suffit pour constater son absence ; la salle des enchères, les parties en cours… mais où pouvait-il donc être ?...
J’acceptais sans conviction d’un ami de passage de disputer un mini tournoi, que faire de mieux en attendant ?...
Dés le premier trou, un messager m’annonça sa venue, affairée que j’étais à me dépêtrer maladroitement d’un abysse de sable. Mon cœur s’emballant de fait, cela m’aida guerre et quelques « dmg ! » plus tard je ne pu que faire le constat qu’il ne s’était toujours pas soucié de ma détresse dont il ne se doutait point d’ailleurs !
Les trous défilaient et pas de barnsss à l’horizon… risquait pas ! Monsieur s’était engagé sur un tournoi diamétralement opposé au parcours sur lequel je sombrais.

Les échanges à distance avec le messager vert, réduisirent mes illusions de la veille à quelque chose de pas plus grand que mes jupes :
- « oh ! Pardon, j’avais pas vu que tu étais là ! » (j’ai corrigé les fautes d’orthographe pour faciliter la compréhension).
PAS VU que j’étais là ?! Il n’avait pas regardé, pas cherché, pas souhaité et espéré que je sois là, oui !
Ses minauderies, excuses répétées, ses « ça n’arrivera plus ! », n’y firent rien ! Je ne lui parlerai plus d’un bon moment, jusqu'à ce qu’il comprenne, se rende compte, qu’il réalise… et en fait j’ai réalisé que c’était peut être ce qu’il voulait : que je me taise !!!

J’ai mesuré alors combien les hommes de SOland pouvaient être loin des attentes légitimes de nous les femmes. Là où nous cherchons cette sensation de complétude parfaite de deux âmes liées, ils ne nous voient que comme des faire-valoir qui viendraient compléter leur tableau de statistiques pour s’enorgueillir face à leurs amis comme d’un drive à 669 yards !
Mais ça ne se passera pas ainsi ! S’ils veulent nous mériter il faut que chaque jour, à chaque instant ils nous démontrent qu’ils nous désirent bien plus que d’atteindre le niveau 100 ! Sans quoi ils redescendraient directement au niveau 1 !

Que ce soit à SOland ou du coté du grand monde, c’est la moindre des choses que nous, les filles, devons exiger d’eux.

Il est rentré seul.