Vertiges

Me voilà dans la cour des grands, enfin, pas des très très grands, je ne suis pas encore PRO mais c’est quelque chose quand même d’être semi !

C’est un peu comme quand on obtient le BAC : le même soulagement, la même fierté de se sentir appartenir à une sorte d’élite, il y a ceux qui l’ont et ceux qui ne l’ont pas ; il y a les semi-pros et ceux qui ne le sont pas !

Un sentiment d’être passée de l’autre côté du mur et de voir enfin tout ce que l’on nous a caché pendant des mois et sur quoi l’on a tant fantasmé…

On se dit que l’on ne se sentira plus dévalorisée d’être exclue des parties sur Cadeiger, dont on devine la tension par le biais du chat guilde, et qu’à notre tour on va pouvoir vivre avec exaltation des moments de pur bonheur Solandien !

Bonheur, exaltation, fierté… on passe vite à autre chose une fois sur le tee ! C’est qu’il faut les voir ces trous de cadeiger ! Il n’y a rien qui vous prépare à ça quand vous êtes encore « amateur ». Moi qui suis sujette au vertige je me suis retrouvée plus d’une fois à la limite de la peur-panique accrochée à mon club, prête à m’agripper à Padgreg et qu’il me ramène au Square pour m’allonger sur le premier banc !

Je dois en effet rendre hommage à mon Maître initiatique pour cette expérience que je ne suis pas prête d’oublier : Padgreg a été d’une patience infinie et d’une pédagogie des plus efficaces. Sa gentillesse n’ayant d’égal que sa galanterie, je recommande à chacun de le placer au top de ses partenaires favoris !

Comme il dit si bien : « cad se joue avec sa tête ! », c’est qu’il faut prendre en compte énormément de facteurs avant de réaliser son coup si l’on ne veut pas finir O.B ou dans une position bien trop délicate. Ça, tous les vieux semi le savent et les pièges sont nombreux pour les nouveaux venus. Me voilà prévenue et préparée, si tant est que l’on puisse l’être, à vivre de grands moments de rage et de doute comme aux premiers jours passés sur Alfheim.

Et puisque Shot Online est un jeu qui se joue aussi avec sa matière grise, je vous laisse méditer pendant vos longues parties de 18 trous à 4, sur cette citation reprise par un grand philosophe de notre Guilde (il se reconnaîtra) :

« On est ce que l’on fait, pas ce que l’on dit…».

Qu'on se le dise!

I'm very Glad!

Voilà bien longtemps que je n’avais pas eu l’occasion d’écrire sur quelque chose qui en vaille la peine. Ce n’est pas que ce que je vais évoquer ici et maintenant soit d’une importance absolue mais disons que c’est une belle occasion de dépoussiérer ce blog qui n’a pas bougé depuis plus d’un an et demi…

Ça fait  un mois maintenant  que je suis revenue vers ce joli monde de SO et ça n’a pas été facile du tout. Retrouver les réflexes de jeu et du square aurait été bien délicat si mon Guigui n’avait pas été là pour me guider et m’expliquer toutes les subtilités des nouvelles fonctions qui ont vu jour depuis ma dernière visite. Ce qui m’a le plus surpris c’est le peu de joueurs présents simultanément sur le square ou en game list ! C’est à croire qu’une épidémie aurait décimé les trois quart de la population Solandiennne !  Quasiment tous les amis d’antan disparus ! La vie à SO est décidément tout aussi cruelle que celle du monde du dehors : à tout moment elle peut vous séparer de ceux que vous aimez le plus… mais elle vous offre aussi l’opportunité de rencontrer encore et encore des âmes merveilleuses qui vous apaisent de vos souffrances et qui vous invitent à aller de l’avant. Mais ces âmes-là se cachent ! Si si !

Si vous ne faites pas attention vous pouvez ne jamais les rencontrer et ne même pas soupçonner leur présence… en fait elles se tiennent un peu à l’écart et restent souvent ensemble, les belles âmes sont de nature grégaire, sachez-le.  Guiguiczo m’a montré où elles se cachaient et il m’a même invité à les rencontrer.  Je ne vous mentirai pas en vous disant que c’est intimidant de se retrouver au milieu d’elles alors qu’on ne s’en sent pas forcément digne. Au fond du square à droite, elles se réfugient dans une maison dans laquelle on rentre par un vortex spatio-temporel qui efface toute la fatigue de votre longue et harassante journée.  Un monde merveilleux je vous dis!

Bon, c’est vrai que le nom de la secte dans laquelle ils évoluent  n’est pas des plus glamour, on hésite en vérité à montrer sa carte de visite et il n’est pas facile d’assumer de se promener en permanence avec une tête de cheval en guise de couvre-chef, et oui ! Une tête de cheval ! Fallait oser… Il est vrai que c’est quand même mieux que ceux qui doivent supporter une tête de courge à la place…

« Les Canassons ». Oui, moi aussi j’ai rigolé quand j’ai vu ce nom… l’on a la guilde que l’on mérite, donc faut que j’accepte !

Le problème quand l’on disparait pendant  15 mois c’est qu’au retour la plupart des joueurs sont d’un niveau bien plus élevé et – comme ils sont de nature grégaire, je disais  - ils jouent entre eux  dans des lieux où les amatrices en mon genre ne sont pas admises. Et oui, il y a de la ségrégation dans ce monde aussi ! J’ai donc pris la résolution de monter en grade, comme eux, le plus vite possible pour enfin pouvoir partager leur compagnie, afin qu’ils m’apprennent à acquérir leur grande sagesse.

Des jours et des semaines durant j’ai joué seule, isolée, concentrée pour progresser, connaître les moindres aspérités de Gladheim, anticiper les moindres changements de trajectoire de balles en fonction du vent, de la météo… telle une nonne je suis restée recluse dans le cloître du monastère à enchaîner les balles, comme d’autres égrènent les perles de leur chapelet. J’ai souvent invoqué les Dieux de SO pour qu’ils me soustraient à cette malédiction divine et que cesse mon calvaire. Ils n’avaient de cesse, en fait, de me torturer en immobilisant maintes fois la balle à quelques centimètres du trou, ou en la détournant pour la faire plonger au milieu des marres et des bunkers !

Mais si ces Dieux existent vraiment, les anges gardiens aussi !

La veille de la grand-messe pour pouvoir être intronisée « semi » comme ils les appellent, alors que j’étais prête à tout laisser tomber et vivre dans la malédiction des hérétiques, j’ai prié pour qu’un ange du ciel me vienne en aide… et les Dieux m’ont écouté ! Mon ange est venu pour me tirer de là ! Guigui ! Encore lui !

Alors que je n’avais même plus de quoi réparer mes clubs et que mon seul recours était d’aller quémander sur le square au risque de me faire passer pour ce que je suis pas, mon Guigui avec quelques NG  (hum) et 2 ou 3 items m’a remonté le moral presque aussi haut que me jupes. Les quelques mots de réconfort et d’encouragement on eut bien plus d’effets que tous ces artifices que l’on trouve dans les boutiques et casiers de guilde.

Deux petits parcours de rien du tout m’ont permis de prétendre au test le lendemain. Le test quant à lui était digne des meilleures séries télévisées  à suspens, il m’aura fallu attendre le dernier trou pour qu’un putt libérateur m’octroie le score de -4 maintes fois rêvé ! Des émotions comme ça ne peuvent se vivre qu’ici. Des émotions comme ça n’ont de valeurs que parce qu’on peut les partager avec de belles âmes comme celles de Guigui et comme celles des canassons !

Me voilà aujourd’hui avec le sentiment d’être un peu plus des vôtres même si j’ai conscience que le chemin et encore long et tortueux pour me monrter digne de votre grande et vénérable sagesse.

Fière d’être semi-pro ! I’m very Glad d’être une Canassonne !