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Mes p'tites souris, mes p’tits lapins,

Je m'appelle Balie. Je suis apparue le 19 aout 2009 dans les entrailles de la Matrice de SHOT ONLINE et de la volonté de mon Ange Gardien, avec pour unique but: prendre du plaisir à jouer au golf avec des partenaires multiples.
Ce joli blog ne se veut qu'un reflet des bons et mauvais moments passés dans le Joli monde de SHOT ONLINE (S.O : SOland), une fenêtre ouverte, aussi, sur les rencontres parfois ennuyeuses, souvent jubilatoires avec les autres jolis êtres issus également du ventre de S.O.
Les premières heures passées avec les Essoliens et Essolliennes (habitants de SOland) ont mis en évidence des similitudes avec votre monde du dehors... Ce joli monde, propre, bien rangé, où tout est beau et harmonieux n'en cache pas moins, derrière ses apparences, des injustices, des inégalités, des travers qui se doivent d'être dénoncés!
Les dénoncer non seulement pour tenter de les combattre de ce coté-ci de l'écran, mais aussi parce qu'obtenir des avancées sur la condition des filles, sur la préservation de l'environnement, le pouvoir d'achat et les conditions de travail à SOland (pour ne citer que ceux-là) aura forcément un impact sur ces mêmes sujets dans votre grand monde du dehors!
Puis, raconter les belles rencontres que je fais chaque jour autour du square, dans le sable ou au bord du green rendra peut être certains d'entre vous finalement un peu plus optimiste sur la nature Essolienne comme sur la nature Humaine. C'est le moins que je puisse souhaiter à mes p'tites souris et mes p'tits lapins...
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mardi 4 octobre 2011

Chroniques d'Yonsé #3

C'est ta première visite? Va plutôt au début...

http://baliejolicoeur.blogspot.com/2011/06/chroniques-du-square-11-la-genese.html

ou à l'épisode #1 de la saison 2...

http://baliejolicoeur.blogspot.com/2011/09/chroniques-dyonse-1.html



René me retourna un regard incrédule, toute l’assistance se figea et le Roi lui-même s’immobilisa. Il me fixa un instant, un sourcil relevé trahissait sa surprise. Nos regards se croisèrent et tous ses traits du visage, sa corpulence, sa façon de se tenir debout venaient conforter mon sentiment d’être bien face à notre Henri, sous-maître de la guilde des canassons.

Un bruyant éclat de rire vint rompre ce silence pesant :

-      Ha, ha, ha ! « mon petit poussin » a-t-elle dit ! je reconnais bien là celle que tu m’as décrite, dit-il en se tournant vers René.

Toute l’assistance se mit à rire également, d’abord timidement puis de plus en plus fort en écho avec l’hilarité du Roi. Moi-même je ne pus retenir quelques spasmes de confusion, me rendant à l’évidence que le seigneur d’Yonsé n’était qu’un troublant sosie d’Henridk.

-      Mais qu’est-ce qui t’as donc pris d’interpeller ainsi notre Roi ? s’indigna à demi-voix René, profitant du brouhaha de l’assemblée.

Je répondis d’une mimique désolée en espérant qu’il comprenne que je ne voulais point heurter quiconque.

-      C’est qu’il ressemble comme deux gouttes d’eau à mon ami Riri ! je croyais que c’était lui.

D’un geste de la main, le Roi imposa le silence. Un serviteur, qui se tenait en second plan, s’avança alors et claqua deux fois dans ses mains. La cour qui nous avait escortés jusque-là s’en retourna en quelques instants vers la même porte par laquelle nous étions rentrés. Le Roi nous convia, René et moi, à nous asseoir sur un banc en granit massif à la droite du siège royal. Il s’installa de nouveau sur son trône et quand les lourdes portes résonnèrent puissamment à leur fermeture, nous n’étions plus que nous trois dans cette vaste et majestueuse salle. Le discret serviteur avait repris sa place, immobile dans le recoin sombre d’un pilier.

Avant que le silence complet ne revienne, René eut le temps de me suggérer de ne prendre la parole que lorsque le Roi m’y invitera.

-      Honorable Balie, avant toute chose je dois vous faire part de ma reconnaissance envers vous pour avoir rendu possible le retour de ma fille Line et de mon plus valeureux chevalier que je n’ai jamais eu, dit le Roi en se tournant vers René visiblement gêné de ce compliment.

Puis il poursuivit :

-      Il m’a été très pénible d’imaginer l’enfer qu’ils ont vécu dans cet autre monde sans loi ni honneur. Moi-même j’ai longtemps souffert de ma naïveté de n’avoir point vu quels étaient les desseins tortueux de mon ex-épouse et de sa fille que j’ai toutes deux répudiée. Le retour de Line et René dans le royaume a de nouveau illuminé ma vie et celle de mes sujets. Chacun vit et travaille avec enthousiasme pour que notre communauté se développe et s’épanouisse par-delà les montagnes et les vallées qui nous entourent. Tous ont su comment une courageuse jeune femme est venue en aide à la princesse pour qu’elle retrouve sa liberté et sa dignité. Je vous dois ce que j’ai de plus cher : la vie de ma fille.

Un bruyant claquement de porte vint rompre le silence solennel qui suivit cette dernière phrase. Un autre serviteur s’avança vers le Roi et lui chuchota quelques mots inaudibles à son oreille.

-      Déjà ? s’exclama le Roi agréablement surpris, euh…bien, venez avec moi vous deux, nous allons faire quelque chose qui me tient à cœur.

D’un pas rapide, nous suivîmes le Roi et son serviteur. Nous passâmes par des portes dérobées, suivîmes des couloirs étroits sur de longues distances, descendîmes des escaliers escarpés pour finalement aboutir dans la cour fortifiée où nous attendait le carrosse royal attelé à quatre magnifiques pur-sang. À peine assis, l’attelage s’ébranla, passa le pont-levis et traversa le village à une vitesse à peine imaginable dans de telles ruelles étroites. Quelques instants plus tard, nous arrivâmes en périphérie du village où attendait un public dense venu, selon toute vraisemblance, à une sorte d’inauguration d’un équipement destiné à la population.

-      C’est fabuleux ! s’exclama le Roi à peine descendu de son carrosse, encore mieux que sur les plans !

En descendant à mon tour je découvris une grande plate-bande d’herbe rase semblable à de la pelouse. Des gradins étaient disposés de part et d’autre. Ils pouvaient accueillir quelques milliers de spectateurs. Le terrain était délimité à ses deux extrémités par deux longs poteaux verticaux reliés entre eux par une barre horizontale.

-      Oh ! mais c’est un terrain de rugby, m’exclamais-je en découvrant l’installation.

-      Un stade de Soule d’Yonsé ! rectifia le Roi, c’est moi qui ai adapté les règles de la traditionnelle Soule pour la rendre plus spectaculaire et jouable par tous mes sujets. J’ai aussi instauré un jour sans travail pour que chacun puisse s’entrainer et participer au championnat du royaume.

« Et en plus il est amateur de rugby comme Riri », pensai-je ; cela fait beaucoup de coïncidences…

Le Roi monta sur la tribune d’honneur où il nous convia René et moi. Il fit un discours passionné sur les valeurs de la pratique de cette discipline, sur la solidarité, l’honneur, les vertus de l’effort et de l’esprit d’équipe qui devaient être, selon lui, les mêmes valeurs qu’il voulait voir appliquer dans son royaume entre tous ses sujets, tous les jours de l’année. Il ajouta qu’adopter tous ces principes restait une chose fragile face à la menace à laquelle ils devaient faire face aujourd’hui. Puis il conclut en évoquant ma présence :

-      Depuis ce matin mademoiselle Balie est parmi nous, vous savez tous ce que nous lui devons et je vous demande de faire honneur à sa présence. Elle représente aujourd’hui notre ultime espoir pour contrer les diaboliques stratégies de qui vous savez. C’est pourquoi ce stade portera son nom pour que chacun se souvienne de ce qu’elle a fait et va faire pour notre royaume. Longue vie à Balie !

-      Vive Balie ! scanda à mainte reprise le public en criant et sifflant.

L’émotion me monta à la gorge, mon duvet se hérissa sur ma peau et m’attendant si peu à tout ça, je ne pus que faire un timide geste de salutation au public qui était venu à la cérémonie. La matinée s’acheva par un banquet opulent pour les convives, moi, je me suffis d’un des flacons de Nepenthe que j’avais emmené dans mon sac. Quand l’effervescence retomba un peu plus tard dans l’après-midi, j’interrogeai René :

-      Et comment je vais pouvoir t’aider ici ? Je connais rien à ce monde !

-      Je n’en sais pas plus que toi. Seul le mage du Roi te dira ce que tu devras faire. Nous irons le voir à la nuit tombée.



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