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Mes p'tites souris, mes p’tits lapins,

Je m'appelle Balie. Je suis apparue le 19 aout 2009 dans les entrailles de la Matrice de SHOT ONLINE et de la volonté de mon Ange Gardien, avec pour unique but: prendre du plaisir à jouer au golf avec des partenaires multiples.
Ce joli blog ne se veut qu'un reflet des bons et mauvais moments passés dans le Joli monde de SHOT ONLINE (S.O : SOland), une fenêtre ouverte, aussi, sur les rencontres parfois ennuyeuses, souvent jubilatoires avec les autres jolis êtres issus également du ventre de S.O.
Les premières heures passées avec les Essoliens et Essolliennes (habitants de SOland) ont mis en évidence des similitudes avec votre monde du dehors... Ce joli monde, propre, bien rangé, où tout est beau et harmonieux n'en cache pas moins, derrière ses apparences, des injustices, des inégalités, des travers qui se doivent d'être dénoncés!
Les dénoncer non seulement pour tenter de les combattre de ce coté-ci de l'écran, mais aussi parce qu'obtenir des avancées sur la condition des filles, sur la préservation de l'environnement, le pouvoir d'achat et les conditions de travail à SOland (pour ne citer que ceux-là) aura forcément un impact sur ces mêmes sujets dans votre grand monde du dehors!
Puis, raconter les belles rencontres que je fais chaque jour autour du square, dans le sable ou au bord du green rendra peut être certains d'entre vous finalement un peu plus optimiste sur la nature Essolienne comme sur la nature Humaine. C'est le moins que je puisse souhaiter à mes p'tites souris et mes p'tits lapins...
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jeudi 9 juin 2011

Chroniques du Square 1.3

Si tu arrives ici pour la premiére fois, va plutôt lire d'abord le premier épisode ici:
http://baliejolicoeur.blogspot.com/2011/06/chroniques-du-square-11-la-genese.html



En remontant cette large avenue, j'essayais de m’imprégner de l'ambiance et des modes de vies des personnages que je croisais. Ma tenue légère semblait en intriguer plus d'un. Le froid humide de cette ville me glaçait les os. C'est en passant devant la vitrine d'une boutique de vêtements que me vint l'idée d’acheter des habits plus chauds, je ne savais pas encore combien de temps j'allais devoir rester de ce côté-ci du monde, ni, d’ailleurs, comment je devais m'y prendre pour repasser de l'autre côté. C'est que mon ange gardien revenait le lendemain de vacances et l'on allait devoir participer au tournoi guilde du soir. Imaginez sa tête en se rendant compte de mon absence une fois connecté au jeu ?

Je m'approchais donc de la boutique espérant y voir une hôtesse semblable à Fricka pour acheter ce qui m'était nécessaire. Et là, bien sûr, personne ! Personne derrière la vitrine non plus pourtant éclairée avec plusieurs mannequins qui portaient tous des tenues vraiment terribles ! Si l'on pouvait en avoir des comme ça dans notre allée on serait autrement plus élégante. J'apposais ma main sur la vitre afin d'ouvrir la fenêtre d'achat, et rien. J'essayais à nouveau, à d'autres endroits aussi, sur la poignée de la porte, sur la plaque où était gravé « ZARA » — certainement le nom de l'hôtesse qui, peut-être, ne sortait que lorsqu'on l’appelait en pressant son nom — rien n'y faisait. Certains passants ralentissaient quand ils étaient à ma hauteur, curieux de savoir ce que j'étais en train de faire. L'un d'eux s'approcha et me lançât :

  • Ce magasin est fermé à cette heure-ci, faut repasser demain.
  • Ah bon ? Ils ferment les magasins ici ? Ils font une maintenance pour la mise à niveau ?
  • Euh..., ils doivent surtout être allés dormir.

Puis il s'éloigna lentement, perplexe, se retournant deux ou trois fois, certainement surpris par mon attitude.

Résignée, je continuais mon chemin avec un besoin urgent de trouver la cafétéria en espérant qu'elle aussi ne soit pas en maintenance ou qu'ils soient allés dormir... Ma jauge de fatigue était au plus haut et les effets s'en faisaient fortement ressentir.

Beaucoup de boutiques étaient fermées et je dû remonter plusieurs rues et même m'aventurer à retraverser la Grande Allée — en souffrant encore d'insultes inédites pour certaines — pour enfin trouver un lieu qui corresponde un tant soit peu à notre cafétéria.

L'entrée ressemblait un peu à celle de notre maison guilde, il fallait s'avancer dans un espace circulaire, après que des portes coulissantes se soient ouvertes, puis être aspiré dans le vortex qui vous faisait pénétrer à l'intérieur.

En tout cas c'est ce que je croyais, car j'y suis restée un bon moment au milieu du rond à attendre de passer. Rien ne se produisant, je me risquais à taper du pied sur le sol une fois..., puis à plusieurs reprises, pensant ne pas avoir été détectée... toujours rien. Je sautais alors de tout mon corps sur le tapis qui devait servir de détecteur, pensais-je, encore rien. Je commençais à désespérer de trouver de quoi m'alimenter.
J'étais exténuée.
Des larmes de dépit et de colère roulaient déjà sur mes joues lorsqu’un couple pénétra dans le rond où je me trouvais. Ils devaient déjà m'observer de l'extérieur depuis un petit moment au vu de l'air à la fois inquiet et amusé qu'ils affichaient. D'un « pardon » poli, mais appuyé, ils me suggérèrent de m'écarter pour leur laisser la place, ils traversèrent le rond et à l'approche de l'autre paroi, la vitre coulissât et laissa apparaître l’intérieur de la cafétéria. Je restais un instant paralysée en constatant la simplicité de cette porte et en suivant des yeux le couple qui avait indéniablement l'habitude de ce lieu. La femme ne manqua pas de me jeter un dernier regard, me détaillant de bas en haut, en même temps qu'elle remettait son volumineux manteau au majordome qui accueillait les clients qu'elle ne regarda même pas.

La porte se remit en mouvement pour se refermer ce qui me fît sursauter et émettre involontairement un petit cri de surprise, je me précipitais spontanément en avant pour passer avant sa fermeture complète ce qui la fit se rouvrir et moi de sursauter à nouveau, manquant de justesse de chuter à peine passée à l'intérieur. Le majordome eut un mouvement en ma direction comme pour anticiper ma chute et tenter de me rattraper. Il n'eut besoin que de faire barrage avec son corps sur lequel je pris appui pour me redresser. À la fois confuse et honteuse – des clients installés autour des premières tables dans de confortables canapés avaient tout vu depuis le début et gardaient, silencieux, leurs yeux braqués sur moi – je lâchais au majordome :

  • Faut que je boive quelque chose ! S'il vous plaît, dites-moi où c'est.
  • Mais certainement mademoiselle, suivez-moi. Me dit-il, essayant de garder un ton neutre malgré ce qui venait de se passer.

Il me précéda pendant quelques mètres. Nous passâmes le salon où étaient disposés plusieurs espaces intimistes aménagés avec les mêmes tables et canapés qu'à l'entrée, pour enfin arriver au bar avec la sensation d'avoir été transpercée d'autant de flèches acérées qu'il y avait de regards sur moi.

  • C'est ici mademoiselle. Me dit-il, en réarrangeant le lourd et volumineux manteau sur son bras qu'il n'avait pas pris la peine de laisser au vestiaire, pressé que tout rentre dans l'ordre après la diversion qu'avait créée mon entrée auprès des clients de l'établissement.

Je m'installais discrètement sur un des tabourets inoccupés qui faisaient face au bar. Très vite, le barman vint me demander ce que je souhaitais consommer.

  • Un flacon de Nepenthe, s'il vous plaît.

La musique n'était pas très forte, mais elle suffît à rendre ma phrase inintelligible au garçon du bar.

  • Nepenthe ! Répétais-je plus fort cette fois-ci.
  • De la menthe ? Comment ? En sirop ? Du Get27?...
  • Non, un flacon..., euh... vous n'avez pas de Nepenthe ici ?
  • Connais pas. Me répondit-il.
  • Ah... j'aurai dû m'en douter, tant pis, servez-moi ce que vous avez de plus énergétique alors, je vous fais confiance.

Il me servit, quelques instants plus tard, un grand verre d'une boisson toute noire pleine de petites bulles. J'en aspirais une grande gorgée à l'aide de la paille, cela suffit à remettre ma jauge de fatigue à zéro bien plus vite et bien plus fort, c'est sûr, qu'avec la camelote qui se vend dans notre cafétéria.

Le verre terminé, j'étais comme refaite à neuf, ma vision redevint claire, ma pensée affûtée, mon corps preste et vif. Le froid n'était plus qu'un souvenir et je pouvais maintenant ressortir pour comprendre comment j'étais arrivée ici, mais surtout trouver comment en repartir.

  • Je paye et j'y vais. Pensais-je à mi-voix.

La suite dans pas longtemps...
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6 commentaires:

  1. Curieux, intriguant, parfois même inquiétant, mais j'aime ta prose ma "tite balienette".
    A quand la suite ?????
    Luigi62

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  2. S.O avait sa radio et son "dis fou le", sa Gazette et son "tin ti nel" maintenant elle à son Roman et sa Madame de Staël, sa Marguerite Yourcenar, ou sa Fatou Dione voire Chloé Delaune pour un style plus contemporain en la personne de "Balie joli coeur".
    Le style n'ai ni "classique" ni "moderne", il est...............propre a lui et a son auteur - en - couleur.

    Bonne continuation Ramonèsque.

    Un anonyme qui signe.
    Gregounet

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  3. Ben là ça y est, je rougis! Merci Pernelito, Luigi sexy too et Gregounet adoré!
    Ça va encore plus me motiver pour trouver une suite à la hauteur de mes lecteurs...
    Poutous!

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  4. j'me suis connecté sur ton blog "histoire de voir...pendant 5 mn...."et ça fait une demi heure que je suis plongé dans l'ambiance de ton roman....immersion complète...j'ai dévoré les 3 premiers chapitres comme on déguste une friandise et j'attend impatiemment la suite...
    Bravo pour ton style et ton imagination.
    J'adooooore
    jean-luc

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  5. Mention bises pour Greg...
    pernel

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