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Mes p'tites souris, mes p’tits lapins,

Je m'appelle Balie. Je suis apparue le 19 aout 2009 dans les entrailles de la Matrice de SHOT ONLINE et de la volonté de mon Ange Gardien, avec pour unique but: prendre du plaisir à jouer au golf avec des partenaires multiples.
Ce joli blog ne se veut qu'un reflet des bons et mauvais moments passés dans le Joli monde de SHOT ONLINE (S.O : SOland), une fenêtre ouverte, aussi, sur les rencontres parfois ennuyeuses, souvent jubilatoires avec les autres jolis êtres issus également du ventre de S.O.
Les premières heures passées avec les Essoliens et Essolliennes (habitants de SOland) ont mis en évidence des similitudes avec votre monde du dehors... Ce joli monde, propre, bien rangé, où tout est beau et harmonieux n'en cache pas moins, derrière ses apparences, des injustices, des inégalités, des travers qui se doivent d'être dénoncés!
Les dénoncer non seulement pour tenter de les combattre de ce coté-ci de l'écran, mais aussi parce qu'obtenir des avancées sur la condition des filles, sur la préservation de l'environnement, le pouvoir d'achat et les conditions de travail à SOland (pour ne citer que ceux-là) aura forcément un impact sur ces mêmes sujets dans votre grand monde du dehors!
Puis, raconter les belles rencontres que je fais chaque jour autour du square, dans le sable ou au bord du green rendra peut être certains d'entre vous finalement un peu plus optimiste sur la nature Essolienne comme sur la nature Humaine. C'est le moins que je puisse souhaiter à mes p'tites souris et mes p'tits lapins...
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dimanche 26 juin 2011

Chroniques du Square 1.7

Si tu arrives ici pour la premiére fois, va plutôt lire d'abord le premier épisode ici:
http://baliejolicoeur.blogspot.com/2011/06/chroniques-du-square-11-la-genese.html


René réfléchit un instant, il avait bien une bonne dizaine de questions à lui poser qui lui permettraient de résoudre tous ses problèmes présents et à venir, de comprendre comment partir de l'enfer de ce monde... Où pourrait-il retrouver Line ? Comment reprendre sa vie d'avant auprès des siens, de ses amis ? Qu'est devenu le Royaume d'Yonsé depuis deux ans ? — sûrement sous le contrôle de la deuxième épouse du Roi — est-ce que Line pourra se défaire de son sort et revenir à la vie ? Et si cela arrivait se souviendrait-elle de lui après tout ce temps ? L'aimerait-elle encore?...
Mais il devait ne garder que trois questions et espérer que les réponses allaient mettre fin à deux années de malédiction.

  • Où est retenue prisonnière Line d'Yonsé, ma bien-aimée ?

La vieille dame fouilla dans une de ses poches et en retira une poignée de capsules de bouteilles, elle s'accroupit et les jeta devant elle. Elles s'éparpillèrent dans un tintement métallique qui se tut lorsqu'elles s’immobilisèrent. Elle les observa un bref instant comme pour y décrypter un message qui serait fonction de la face sur laquelle elles étaient, ou de la forme que l'ensemble dessinait, ou de tout autre paramètre qui nous échappait forcément.

  • Elle est retenue pour l'éternité, figée sans pouvoir bouger au Palais des Mirages.  L'entrée se trouve sous la paroi où figure la famille seigneuriale fossilisée dans la roche.

Elle reprit les capsules une à une en silence et, sans nous adresser le moindre regard, remit sa main en position pour les lancer à nouveau. La réponse nous laissa dubitatifs, mais il était évident que l'on ne pouvait espérer des précisions supplémentaires de la divinatrice sans que cela nous en coûte une question de plus.

  • Comment défaire le maléfice de la sorcière du lac perché ?

Sitôt la question posée qu'elle jeta à nouveau les capuchons en métal. Elle me prit alors le bras promptement, ce qui me fit sursauter et sans pour autant détourner son regard des capsules, elle répondit aussitôt :

  • Une pensée pure de la jouvencelle éveillera de ses doigts l'homme-enfant qui se tient prostré aux côtés de la Princesse. Sa complainte, ta bien-aimée entendra et à la vie reviendra.

Je ne pus m’empêcher, avant même de comprendre la réponse ni que la vieille dame eut fini de ramasser les bouts de métal, de l'interroger à mon tour :

  • Et comment ferons-nous pour rentrer chez nous avant la nuit sans lune ?

Je compris au regard furieux de René que je venais de lui confisquer la possibilité de poser une troisième question qui semblait lui tenir à cœur, le cliquetis des capsules qui annonçait la réponse à venir, attira de nouveau nos regards vers la vieille dame toujours accroupie.

  • Quand le feu du ciel se déchaînera, sous la grande montagne de fer le sort s’achèvera.

Elle ramassa les précieux jetons qu'elle remit attentivement dans la poche de sa blouse et se releva. Lorsqu'elle leva son regard et qu'elle nous vît à nouveau, à peine surprise, elle nous tendit la main nous demandant si l'on n'avait pas une pièce ou ticket restaurant. Comme elle l'avait effectivement prédit, elle ne se souvenait plus de nous ni de ce qu'elle nous avait dit.

  • Mais non!... S'il vous plaît, juste une petite précision : où se trouve ce palais ? Qui est cet homme à ses côtés ? La montagne de fer, où se trouve-t-elle ?

René cherchait les réponses au fond des yeux de la vieille dame qui ne comprenait pas un mot de ce qu'il disait. Devant tant d'insistance, elle s'effraya et s'éloigna. Elle avait de nouveau sa silhouette voûtée. Tout en trottinant, elle remit son fichu gris usé par l'âge sur sa tête et vérifia à plusieurs reprises que personne ne la suivait.
René soupira profondément en la regardant s'éloigner. Elle disparut dans l'angle d'une rue.

  • Nous voilà bien avancés. Me dit-il.
  • Vous y croyez à tout ce qu'elle a dit ?
  • Avant d'y croire ou pas, il faudrait pouvoir comprendre ce que tout cela signifie.

Là dessus nous reprîmes notre chemin en silence, l'esprit hanté par les mots de la vieille dame. La lueur du ciel se faisait plus intense maintenant et l'on commençait à sentir plus d'agitation dans la rue. La circulation des voitures s'intensifiait et les rares piétons que nous croisions jusqu'alors étaient plus nombreux et surtout marchaient d'un pas bien plus rapide.
Nous n'étions plus très loin de la boutique de location de costumes où nous arrivâmes bien avant l'heure d'ouverture. René avait, depuis le temps, trouvé un moyen pour rentrer par la porte arrière. Il avait récupéré un double de la clef dans le tiroir sous la caisse enregistreuse où il la remettait à chaque fois qu'il rentrait. L’arrière-boutique était essentiellement constituée de penderies remplies de costumes classés par époques, par thème puis par tailles, chaque ensemble était protégé d'un film plastique transparent qui faisait scintiller de mille reflets la faible lumière de l'ampoule électrique au plafond. René me proposa de choisir un déguisement à ma convenance avec lequel je pourrais prendre place dans la vitrine aux côtés des nombreux autres mannequins déjà costumés.
Je pris le temps d'en choisir un en fouillant dans le rayon des tenues féminines. Un attira plus particulièrement mon attention, il me plut immédiatement. Je l'enfilai rapidement en laissant dans un coin ma tenue du square. Il m’allait à ravir et je m'y sentis à l'aise d'emblée.

  • Excellent choix ! Apprécia René.
  • Vous trouvez aussi ? J'avais trop envie ! Je ne sais pas à quelle époque il correspond, mais on y est très bien dedans.
  • Bien, allons nous installer maintenant, le jour se lève et ils ne vont pas tarder à arriver. À la nuit tombée, nous partirons à la recherche du palais et de la montagne de fer.
  • Ça va être dur de ne pas bouger de toute la journée, mais je vais réfléchir à tout ce que nous a dit la vieille dame et je suis sure que l'on va trouver. 
C'est ainsi que je pris la pose à côté de mon chevalier médiéval, d'un gorille faisant mine de se taper les poings sur le thorax, d'une fée belle comme un rêve, d'un homme de Néandertal, d'un personnage dans une combinaison toute noire de la tête aux pieds avec une chauve-souris jaune dessinée sur la poitrine, et bien d'autres encore dont je ne savais pas non plus à quels peuples ils faisaient référence.
C'est avec tous ces compagnons que j'allais passer toute une journée sans me douter un tant soit peu à quel point mon déguisement pouvait, à lui seul, créer une drôle d'animation devant la vitrine. Ce n'était pourtant qu'une blouse blanche à pressions avec une croix rouge sur la poche de devant à hauteur de poitrine et une petite coiffe blanche sur un chignon que je venais rapidement de confectionner. Je trouvais que les bas blancs à motifs ajourés mettaient bien en valeur le ton halé de ma peau acquise lors de mes nombreux parcours sur Rufus et la blouse n'en paraissait ainsi que plus diaphane encore.


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