Pages

Mes p'tites souris, mes p’tits lapins,

Je m'appelle Balie. Je suis apparue le 19 aout 2009 dans les entrailles de la Matrice de SHOT ONLINE et de la volonté de mon Ange Gardien, avec pour unique but: prendre du plaisir à jouer au golf avec des partenaires multiples.
Ce joli blog ne se veut qu'un reflet des bons et mauvais moments passés dans le Joli monde de SHOT ONLINE (S.O : SOland), une fenêtre ouverte, aussi, sur les rencontres parfois ennuyeuses, souvent jubilatoires avec les autres jolis êtres issus également du ventre de S.O.
Les premières heures passées avec les Essoliens et Essolliennes (habitants de SOland) ont mis en évidence des similitudes avec votre monde du dehors... Ce joli monde, propre, bien rangé, où tout est beau et harmonieux n'en cache pas moins, derrière ses apparences, des injustices, des inégalités, des travers qui se doivent d'être dénoncés!
Les dénoncer non seulement pour tenter de les combattre de ce coté-ci de l'écran, mais aussi parce qu'obtenir des avancées sur la condition des filles, sur la préservation de l'environnement, le pouvoir d'achat et les conditions de travail à SOland (pour ne citer que ceux-là) aura forcément un impact sur ces mêmes sujets dans votre grand monde du dehors!
Puis, raconter les belles rencontres que je fais chaque jour autour du square, dans le sable ou au bord du green rendra peut être certains d'entre vous finalement un peu plus optimiste sur la nature Essolienne comme sur la nature Humaine. C'est le moins que je puisse souhaiter à mes p'tites souris et mes p'tits lapins...
______________________________________________________________

mercredi 15 juin 2011

Chroniques du Square 1.5

Si tu arrives ici pour la premiére fois, va plutôt lire d'abord le premier épisode ici:



  • Ôtez vos sales mains ! Répéta la voix.
Il s’arrêta de me peloter, détourna sa tête et se figea un instant en regardant dans la direction d'où venait la voix. Je sentis la pression de ses bras s'atténuer.

  • Qu'est-ce que c'est qu'ce truc ! Se demanda-t-il à haute voix.
Je tournai ma tête à mon tour pour découvrir qui venait de parler . Il m'était difficile de distinguer exactement ce qu'il en était dans la lumière de l'impasse. Je découvris la silhouette en contre jour d'un homme de taille moyenne qui se tenait droit comme un I à quelques mètres de nous sur le trottoir, un bras sur une hanche et l'autre tendu qui brandissait une imposante épée brillante de mille éclats malgré la faible lumière que diffusait le réverbère pourtant très distant.

  • Je vous somme de lâcher la jeune fille et de déguerpir illico, sans quoi je serais en demeure de vous y contraindre ! Filez avant que je ne vous dépouille !
  • Mais d'où il sort celui-là ? Se dit-il en me lâchant totalement maintenant pour mieux se consacrer à cet inconnu.
Je profitais de cet instant de surprise et de confusion pour détaler en courant par où l'on était arrivés, tout en contournant par la chaussée l'individu qui menaçait toujours mon agresseur. Il tenta bien de me retenir, mais il fut interrompu par l'épée de ce qui semblait être un homme déguisé en chevalier moyenâgeux.

  • N'y songez même pas ! Dit-il en s'avançant pour que la pointe de son épée s’appose sur le thorax de sa proie.
Je filais vers l'issue de l'impasse pour me cacher entre deux véhicules qui étaient en stationnement, hors de vue de mon oppresseur, mais assez proche pour observer ce qui était en train de se passer à travers les glaces. J'entendis mon ex-galant supposé, lui demander qui il était pour le menacer ainsi, qu'il n'appréciait pas cette plaisanterie qui devait cesser avant qu'il ne se fâche.

  • Je suis le chevalier René d’Angers et je vous demande expressément de quitter céans !
  • Ça suffit ces conneries maintenant ! C'est toi qui dégages ou je te fous ton sabre dans t...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que le preux chevalier, maniant son épée avec une rare dextérité, le laissa pour ainsi dire à moitié nu sur le trottoir avec ses habits en lambeaux à ses pieds. Sidéré, il tenta en vain d'articuler quelques mises en garde, mais seuls des grommellements purent sortir de sa bouche. Il ramassa tant bien que mal les restes de ses vêtements à même le sol, tapota sur le clavier numérique de l'imposante porte qui réagît d'un bruyant son mécanique. Il l'ouvrit et disparu à l'intérieur, non sans proférer quelques menaces qui se turent une fois la porte refermée.

Le vaillant chevalier rangea l'épée dans son étui d'un geste rapide et sûr. Tourna sur ses talons pour faire un demi-tour et lança :
  • Vous pouvez sortir maintenant, le lieu est sans danger.
Je me liquéfiais de terreur. Comment savait-il que j'étais encore là ? La rue était sombre et j'avais pris soin de ne pas faire le moindre bruit.
Accroupie, je me recroquevillais le plus qu'il me soit possible en enfonçant ma tête dans les épaules, je voulus à nouveau disparaître. J'entendais son pas se rapprocher maintenant, j'espérais encore qu'il puisse passer tout droit à ma hauteur sans me voir. Il s’arrêta et j'entendis sa voix tout juste à mon côté.
  • Vous pouvez sortir, il n'est plus là.
Je restais figée encore quelques instants avant de me résoudre à relever la tête pour découvrir son visage à demi éclairé. Vu d'en bas il paraissait bien plus grand maintenant, il portait des bottes cavalières en cuir, un bas de chausse en toile épaisse noire, une tunique sans manches vert amande qui arborait un blason rouge et bleu représentant une clef blanche et deux fleurs de lys dorées. Les manches de sa chemise grise recouvraient ses bras ; son cou et sa tête, quant à eux, étaient recouverts d'une sorte de cagoule en toile fine blanche qui laissait tout son visage apparent. Au dessus du front y ornait une platine métallique sur laquelle était scellée une pierre verte translucide.
  • Venez, vous n'avez rien à craindre de moi.
Je me relevais timidement, ne sachant pas, encore une fois, quelle situation j'allais devoir affronter et à quelles habitudes de ce monde je ne m'étais pas conformée.
  • Mais..., qui vous êtes ? Me risquais-je à demander.
  • Je suis le chevalier René d'Angers, pour vous servir... Mademoiselle?...
  • Ah..., Balie, Balie Joli Cœur.
  • Charmante appellation. Puis il ajouta :
  • Venez, partons d'ici avant que d'autres manants viennent à la rescousse de votre offenseur.
Nous nous éloignâmes de ce quartier sans que je ne sache trop où l'on allait. Le chevalier semblait bien connaître les us d'ici comme ceux pour traverser les rues en attendant que les petits bonhommes deviennent verts de l'autre côté au bout du chemin à bandes blanches dessinées au sol. 

Il m'expliqua qu'il m'avait suivi depuis la grande place avec la grosse pierre pointue. Il m'observait de loin depuis, car il voulait savoir comment j'avais atterri là et ce que je faisais ici. Il me raconta son incroyable histoire qui l'avait menée, lui aussi, à se s'éveiller en pleine nuit au même endroit où j'étais apparue.

Il venait d'un monde dans lequel il était un courageux chevalier au service de son seigneur. Lors d'une terrible attaque de la contrée ennemie voisine et alors que la défense du château était sur le point de céder, des assaillants avaient réussi à se hisser dans la tour principale où étaient logées la princesse et toute la famille royale. Voyant cela, il grimpa les marches intérieures quatre à quatre pour tenter de s'interposer à l'escorte qui menait l’assaut. Une fois seul face à eux, il usa de son adresse hors du commun à l'épée pour repousser un à un les belligérants, sauvant par là même la vie à la princesse et à toute sa famille. En gage de reconnaissance, le Roi lui offrit la main de sa fille aînée, convaincu qu'elle ne pourrait être ainsi mieux protégée qu'avec quiconque. Il ne put refuser tant la princesse était sublime. Elle était tellement belle que toute la contrée attendait la moindre de ses apparitions pour tenter de la voir, personne n'aurait manqué ça pour rien au monde.

Mais la princesse avait été élevée par sa marâtre. Sa propre mère ayant perdue la vie à sa naissance, le Roi s'était remarié et avait donné vie à trois autres filles, elles aussi gâtées par la nature, mais pas autant que Line. Depuis toujours, la nouvelle épouse du Roi désirait plus que tout qu'une de ses trois filles devienne reine en lieu et place de l’aînée. Cela, nul n'en savait rien hormis la sorcière du lac perché qui, sous rétribution de la belle-mère, jeta un sort à la princesse et au chevalier pour les écarter à tout jamais du château.

La sorcière envoya la princesse Line dans ce monde-ci pour qu'elle soit pétrifiée et enfermée jusqu'à la fin des temps dans une forteresse méconnue de tous. Le chevalier fut lui aussi expédié, car elle savait que personne ne pourrait survivre longtemps à l'enfer de « l'autre monde » sans y avoir été préparé et encore moins d'en revenir.

Voilà comment une nuit, il y a déjà prés de deux ans, il s'était éveillé lui aussi au pied du grand obélisque. Depuis, il n'a cessé de chercher la forteresse méconnue pour y délivrer sa bien-aimée et la ramener auprès de siens. Il voulait, une fois qu'ils seraient rentrés chez eux, raconter toute cette histoire au Roi. Il ne manquerait pas alors de répudier son épouse, et son ainée pourrait ainsi reprendre le trône du royaume d'Yonsé.

Quand il eut fini de me raconter tout ça, je pris la mesure de ce qu'avait vécu mon chevalier salvateur, et toute ma mésaventure me semblât bien ridicule maintenant à côté de ses incroyables péripéties.

Il s’arrêta de marcher et me regarda pour me demander :
  • Maintenant que vous savez tout, me diriez-vous comment vous êtes parvenue sur la grande place et comment vous allez vous y prendre pour vous en retourner ?

La suite dans pas longtemps...
Pour être le premier à connaître la suite abonne-toi au blog dans la colonne de droite.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires de mes p'tites souris et de mes p'tits lapins sont les bienvenus...
Merci de ne pas utiliser le style SMS.
signez-les avec votre nom "essolien" si vous en êtes